«On a cité la présence de Julie Robard-Gendre, toute gansée de noir et d’une belle élégance scénique, mais cette artiste est aussi un tempérament hors du commun. Son Orphée n’est ni lisse, ni élégiaque, même dans l’air «J’ai perdu mon Eurydice », pris par l’orchestre dans un tempo assez lent, ce qui lui donne un profil inédit de lamento. On a ici affaire à un personnage torturé, servi par un chant indompté, âpre, sauvage, avec des vocalises qui ne sont en rien des ornements, mais l’expression d’une rage peu contenue («Amour, viens rendre à mon âme»). La richesse du timbre de Julie Robard-Gendre est l’occasion non pas d’une leçon pure et parfaite (…) mais d’une incarnation violente. »